LE MOT DE LA PRÉSIDENTE
Il y a, au cœur de notre pays, des citoyens qui chaque jour construisent notre nation. Il y a dans cette patrie que nous chérissons, dans ce peuple qui vit sur ces terres bénies, riches de nos trésors paysagers et architecturaux, une âme à nulle autre pareille, l’âme de la France.
Cette âme, cette terre, je les aime et elles m’émeuvent autant qu’elles m’obligent.
Ce sentiment qu’être français est un rare privilège se heurte aujourd’hui aux ravages d’un individualisme qui tend à oublier le sens même du bien commun et à un singulier refus de concevoir un avenir réunissant nos racines et notre modernité.
Au-delà de l’évolution naturelle et souhaitable des choses et des êtres, notre pays est désormais en proie aux assauts de diverses mouvances radicales qui cherchent à anéantir ce que nous sommes et l’empreinte de ce que nous fûmes.
Si comme nous, vous refusez de voir s’éteindre ce qui fait le tissu de notre civilisation et la lumière de la France, et êtes convaincus que la solution n’est pas de se figer dans une France des siècles passés, c’est aujourd’hui qu’il nous faut agir. Si nous ne faisons rien, nous tous, citoyens, de toutes origines, de toutes opinions, compagnons de la France d’hier et de demain, il sera sans doute bientôt trop tard.
Cette urgence à agir, nous la sentons depuis longtemps. C’est parfois un pas de trop fait par la haine qui nous pousse à vouloir agir. Pour ma part, ce fut notamment ce pas franchi le 13 juillet 2014, quand dans les rues de Paris, retentissait un cri que nous pensions appartenir au passé, « Mort aux juifs ». Ce cri qui venait déchirer le ciel de Paris, déchirait celui de la France.
Depuis, des actes terroristes sont venus armer des propos haineux contre la France. Depuis, une haine - presque banalisée – et un vent de déraison œuvrent à détruire nos valeurs et ce que nous représentons. Un certain universalisme, la liberté d’expression, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’esprit critique, le sens du mérite, le souci de la discrétion dans nos appartenances et nos croyances, le respect de l’autre, de la nature et de nos racines.
Nous ne pouvons rester passifs pendant que s’effondre ce que nous aimons.
C’est la raison d’être de La France en partage. Agir pour préserver et défendre notre civilisation. Pour que l’esprit français continue d’imprégner notre culture. Pour que les lumières l’emportent sur les obscurantismes. Pour que notre peuple continue de s’inscrire dans une histoire qui l’a précédé.
Carine CHAIX
Avocat
Présidente de La France en partage